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Championnat du Monde de Rapide : Abdusattorov et Kosteniuk titrés !
Abdusattorov a réalisé l'impensable et battant le numéro un mondial ! Photo : Maria Emelianova/Chess.com.

Championnat du Monde de Rapide : Abdusattorov et Kosteniuk titrés !

AnthonyLevin
| 1 | Couverture d’événements d’échecs

La troisième journée du championnat du monde de parties rapides fut riche en rebondissements, et c'est finalement le très jeune GMI ouzbek Nodirbek Abdusattorov (17 ans) qui l'emporte ! Avec un score de 9,5/13 dans le tournoi suisse, il se qualifiait pour le départage final (en blitz) où il terrassait Ian Nepomniachtchi. Le champion du monde Magnus Carlsen fait également partie de ses victimes du jour. Nodirbek devient le plus jeune champion du monde de rapide de l'histoire.

Carlsen et Fabiano Caruana terminent troisième et quatrième avec 9,5/13 également, mais se sont vu refuser l'accès à la grande finale à cause d'un système de départage controversé.

Chez les femmes, c'est la GMI Alexandra Kosteniuk qui s'octroie une victoire convaincante avec 9/11, grâce notamment à une superbe deuxième journée lui ayant permis de prendre 1,5 d'avance sur des poursuivantes. La MI Bibisara Assaubayeva, 17 ans également, termine à la seconde place, tandis que Valentina Gunina termine troisième.

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En début de journée, Carlsen ne jouissait que d'un demi-point d'avance sur ses poursuivants, pour qui tous les espoirs restaient permis. Contrairement à la future gagnante du tournoi féminin, le norvégien n'a pas fait le break lors de la deuxième journée, et ne le fit d'ailleurs jamais...

Abdusattorov a sans doute vécu la plus belle surprise de sa jeune carrière. Photo : Maria Emelianova/Chess.com.

Aux premiers échiquiers de cette dixième ronde, on retrouvait Carlsen contre Abdusattorov, Alexander Grischuk contre Nepomniachtchi, et Hikaru Nakamura contre Alireza Firouzja. Aux commentaires pour Chess.com, Irina Krush a senti le danger qui attendait le champion du monde, listant les nombreux scalps déjà ajoutés à la collection du jeune ouzbek lors des premières journées : Caruana, Levon Aronian, Radoslaw Wojtaszek, et Boris Gelfand... Excusez du peu !

Cette partie tendue était marquée par la pression continue du prodige asiatique. Alors que Carlsen semblait avoir réussi à entrer dans une finale de dames quasi-égale, et défendait avec une technique remarquable, il choisit le mauvais plan au 81ème coup en ratant un échec perpétuel.

La partie du jour, par le GMI Dejan Bojkov

A tout juste 17 ans, Abdusattorov vient de battre le champion du monde est semble totalement détendu : "C'est une victoire énorme, mais j'espère jouer encore mieux dans les rondes qui vont suivre." a-t-il déclaré à NRK.

Nepomniachtchi gagnait méthodiquement une finale dame-tour contre Grischuk, une victoire cruciale contre un autre poursuivant direct de Carlsen.

Pendant ce temps, Nakamura et Firouzja offraient au public une partie folle, le jeune français proposant un sacrifice de cavalier pendant plusieurs coups. Et alors qu'il prenait un avantage décisif, Nakamura prouvait une fois de plus qu'il restait l'un des joueurs les plus difficiles à "achever" du circuit :

Une prépa surprise de Jorden Van Foreest, l'un des secondants de Carlsen lors du dernier championnat du monde, menait à une partie très créative. La question se posait alors : Aurions-nous pu voir cette ligne de l'écossaise dans le match contre Nepo ? Aronian, en tout cas, gardait son sang-froid, endiguait l'attaque, et finissait par l'emporter.

A l'orée de la onzième ronde, deux joueurs se détachaient en tête : Abdusattorov et Nepomniachtchi, avec 8/10. Carlsen et Caruana restaient en embuscade avec 7,5/10. L'excitation gagnait la salle de jeu pour l'affrontement Carlsen-Nepomniachtchi, 18 jours seulement après leur match de Dubaï.

"Comme on se retrouve !" Photo : Maria Emelianova/Chess.com.

Les deux poids-lourds signaient la nulle après une partie qualifiée pour l'adversaire de Magnus de "plus convaincante depuis le début du tournoi" par le GMI Jon Ludvig Hammer. Dans la catalane déjà vue lors du match suprême, Nepo laissait une chance au norvégien au quinzième coup, mais le champion ne prenait pas l'avantage avec Ca4. A part cette légère imprécision, la rencontre fut d'une telle qualité qu'on aurait sans problème pu la confondre avec une partie classique.

Jan-Krzysztof Duda et Caruana offraient une nulle de combat et prouvaient une fois de plus que les joueurs de l'élite mondiale savent jouer avec une précision quasi-absolue, même en cadence rapide. Abdusattorov, quant à lui, sauvait une partie dans laquelle il fut complètement perdant à plusieurs reprises. Comme Nakamura, le jeune homme s'est avéré absolument impossible à battre durant tout le tournoi, quelques fussent les problèmes de sa position.

Un peu plus loin, le GMI bulgare Ivan Cheparinov prenait une décision pour le moins surprenante en acceptant la partie nulle contre le numéro un français dans une position objectivement gagnante. Après sa brillante victoire contre Anish Giri, il ratait une occasion en or de faire grimper encore un peu plus sa cote.

Gukesh Dommaraju, le prodige indien ayant obtenu le titre de GMI à 12 ans, bondissait à la seconde place du tournoi en dominant un Baadur Jobava pourtant très en verve jusque-là. Dans une finale au déséquilibre rare (tour contre quatre pions connectés), le roi du géorgien était débordé.

Les GMI de l'élite montraient une nouvelle fois leur technique sans failles, malgré la cadence rapide. Grischuk convertissait une partie à montrer dans toutes les écoles d'échecs grâce à la paire de fous, tandis que Giri démontrait la force du pion h passé face au cavalier.

Avant la douzième ronde, Abdusattorov et Nepomniachtchi étaient en tête avec 8,5/11, devant un groupe de chasse composé de Carlsen, Grischuk, Nakamura, Aronian, Caruana, et Gukesh.

Nepo et Nakamura signaient une nulle de salon en 14 coups dans la berlinoise. Carlsen, avec son panache habituel, convertissait une difficile finale tour contre fou avec un pion de chaque côté. Grand soulagement pour le norvégien, comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous. Ces longues finales tendues sont parmi les plus stressantes à jouer en cadence rapide, même pour le camp ayant l'avantage.

Contre Grischuk, Caruana sacrifiait la dame, mais n'obtenait pas mieux qu'une position égale. Il parvenait malgré tout à porter l'estocade après une erreur du russe : 28.Rxf2?? Les noirs prenaient l'initiative, et l'américain revenait dans le peloton de tête pour la première fois depuis la deuxième ronde.

Caruana (à droite) va bientôt attaquer sauvagement le roi de Grischuk (à gauche). Photo : Anna Shtourman/FIDE.

Gukesh-Abdusattorov se terminait par une nulle comique après un combat invraisemblable dans une position ultra-tendue. Le GMI ouzbek montrait une fois de plus qu'il était aussi difficile à attraper qu'une anguille.

Embouteillage en haut du tableau à l'approche de la dernière ronde ! Quatre joueurs sont à 9/12 : Abdusattorov, Nepo, Carlsen, et Caruana. Ils sont suivis de près par Nakamura, Gukesh et Duda.

Au premier échiquier, choc entre deux grands rivaux de longue date : Nakamura et Carlsen. Statistique impressionnante pour l'américain : il n'a pas perdu la moindre partie durant ce tournoi, même face au champion du monde !

Déception pour les deux joueurs avec cette nulle à la dernière ronde. Photo : Maria Emelianova/Chess.com.

Dans le gambit dame refusé, les deux joueurs ont obtenu un position égale qu'ils ont annulé avec professionnalisme, et même un peu d'indolence. Nos commentateurs se sont même demandé un instant si les joueurs étaient au courant qu'ils devaient absolument gagner pour jouer la finale !

Tous les premiers échiquiers signaient la nulle, ce qui n'est pas rare dans ces tournois d'élite, où les dernières rondes sont souvent d'une difficulté extrême. Abdusattorov, à nouveau en difficulté, passait une fois de plus entre les mailles du filet face à Duda.

Carlsen observant de près la partie Abdusattorov-Duda lors de la dernière ronde. Photo : Lennart Ootes/FIDE.

Le tournoi s'est hélas mal terminé pour le seul français encore en course (MVL étant loin des premières places dès la fin du jour 2). Alireza devait en effet s'incliner face à un Sergey Karjakin inspiré. Une victoire impressionnante en 83 coups dans une finale deux tours contre cavalier-tour sans le moindre pion sur l'échiquier !

Une partie à oublier pour le numéro deux mondial, victime d'un Karjakin en forme supersonique. Photo : Maria Emelianova/Chess.com.

Après cette ultime ronde, on retrouve quatre hommes en tête à 9,5/13. Mais d'après le règlement, seuls les deux premiers au Bucholz (un système de départage basé sur les points marqués par les adversaires d'un joueur) peuvent participer à l'affrontement final. Carlsen se voit donc rejeté, et perd son titre de champion du monde de parties rapides !

Carlsen a déclaré à la chaîne norvégienne NRK que ce système de départage était "complètement idiot".

Alors que la polémique enflait sur les réseaux sociaux avant, pendant, et bien après la dernière ronde, certains puisaient dans leurs souvenirs des anecdotes très pertinentes :

Il y a quelques années, à la Sinquefield Cup, la même règle était en vigueur, et quatre (ou cinq) joueurs étaient ex-aequo. Carlsen, alors dans le top 2, avait pris position : "Soit tout le monde joue le départage, soit je ne le joue pas !" Après une réunion de crise, il avait été décidé de ne pas jouer de départages. C'est ce qu'on appelle l'intégrité !

On comprend malgré tout que lors d'un championnat du monde ce cette envergure, et avec si peu de temps, il était compliqué de modifier le règlement, et les organisateurs se sont tenus à leur décision préalable. Le départage en blitz allait donc se jouer entre les deux joueurs avec le plus haut Bucholz : Abdusattorov et Nepomniachtchi. Aux commentaires, Irina Krush observait que les deux joueurs présentaient un score de parité en blitz sur Chess.com : Sur six parties, deux victoires chacun et deux nulles. Un match serré était donc à prévoir.

Fin du premier blitz de départage entre Abdusattorov (à gauche) et Nepo (à droite). Photo : Maria Emelianova/Chess.com.

La première partie allait se solder par une nulle après une finale de cavalier complexe que le russe allait liquider en sacrifiant son équidé contre les pions restants.

Dans la seconde, le jeune ouzbek jouait avec confiance face à l'un des tous meilleurs blitzeurs du monde. Avec l'avantage au temps pendant toute la partie, il finit par remporter une finale de tours haletantes, les deux joueurs ayant moins de dix secondes à la pendule pendant de nombreux coups.

Les joueurs se serrent la main après une partie ultra-tendue. Photo : Mark Livshitz/FIDE.

Abdusattorov, Nepomniachtchi, Carlsen, et Caruana ont empoché 45 000$ chacun en partageant l'enveloppe des quatre premières places.

"Je suis heureux mais aussi épuisé, et il n'y a pas le temps de se reposer, car demain commence un nouveau tournoi." (N.Abdusattorov)

Il est intéressant de noter que le nouveau champion du monde de rapide n'est que 45ème mondial avec un classement de 2671 à l'issue du tournoi (78 points gagnés en trois jours tout de même !)

Le top 10 mondial en cadence rapide. Image : 2700chess.com.

Championnat du monde de Rapide 2021 | Classement final (Top 20)

Cl. SNo Féd Nom Elo Pts. TB1 TB2 TB3
1 59 GMI Abdusattorov Nodirbek 2593 9,5 103,0 109,0 2674
2 4 GMI Nepomniachtchi Ian 2798 9,5 100,5 107,5 2699
3 1 GMI Carlsen Magnus 2842 9,5 97,0 103,0 2691
4 6 GMI Caruana Fabiano 2770 9,5 95,0 100,0 2649
5 3 GMI Duda Jan-Krzysztof 2801 9,0 98,0 103,0 2679
6 14 GMI Aronian Levon 2728 9,0 96,0 100,0 2544
7 2 GMI Nakamura Hikaru 2836 9,0 95,5 102,0 2650
8 15 GMI Mamedyarov Shakhriyar 2727 9,0 92,0 98,0 2588
9 174 GMI Gukesh D 2050 9,0 91,0 95,0 2619
10 10 GMI Rapport Richard 2750 9,0 88,0 94,0 2592
11 9 GMI Karjakin Sergey 2757 9,0 78,5 82,5 2519
12 69 GMI Van Foreest Jorden 2563 8,5 98,0 103,5 2715
13 8 GMI Grischuk Alexander 2763 8,5 97,5 102,5 2655
14 21 GMI Fedoseev Vladimir 2692 8,5 94,0 98,5 2639
15 173 MI Mitrabha Guha 2107 8,5 90,0 95,5 2622
16 12 GMI Dubov Daniil 2735 8,5 90,0 95,5 2561
17 5 GMI Vachier-Lagrave Maxime 2773 8,5 86,0 92,0 2562
18 13 GMI Salem A.R. Saleh 2729 8,5 85,0 90,5 2556
19 26 GMI Sarana Alexey 2680 8,5 84,0 89,0 2537
20 33 GMI Firouzja Alireza 2656 8,0 97,5 102,5 2626

(Retrouvez le classement complet ici.)

Toutes les parties du Championnat du Monde de Rapide

Le tournoi féminin a été beaucoup moins disputé, Kosteniuk ayant pris une avance trop importante à l'issue de la seconde journée. Sans faillir, elle n'a pas subi la moindre défaite lors de cette dernière journée.

La première ronde a vu un face-à-face entre la championne du monde de rapide en titre, Humpy Koneru, et la leader du tournoi. L'indienne bénéficiait de plusieurs opportunités de prendre l'avantage, notamment le gain d'un pion aux coups 34 et 35, mais la position s'asséchait et les deux championnes signaient bientôt la nulle.

Grâce à cette nulle avec les noirs contre l'une de ses plus grandes rivales, Kosteniuk semblait désormais intouchable.

A la ronde suivante, la russe annulait à nouveau contre Assaubayeva dans une partie n'ayant offert aucune chance de gains à l'une comme à l'autre. Pendant ce temps, Kateryna Lagno, championne du monde de blitz en titre et grande favorite, convertissait avec élégance une finale de fous de couleurs opposées.

Lors de la 11ème ronde, la championne du monde faisait un choix d'ouverture rare, et non sans rappeler les idées "fumeuses" d'un certain Hikaru N. Après une surprenante proposition de nulle au 26èm coup, Kosteniuk remportait le titre mondial de parties rapides !

La jeune MI Assaubayeva remportait sa dernière ronde contre la très solide GMI géorgienne Nana Dzagnidze en 34 coups seulement. L'erreur de calcul 16...Fxd4 permettait à la kazakh de finir en beauté.

Une Assaubayeva déterminée termine vice-championne du monde. Photo : Mark Livshitz/FIDE.

Voici les impressions de la "Reine des échecs" à l'issue du tournoi :

"Ma partie contre Valentina (Gunina) a été très spéciale. J'étais complètement perdante, et j'ai même vu plusieurs gains pour elle. Lorsque j'ai fini par gagner, j'ai su que la chance était de mon côté. Il en faut pour gagner un tournoi aussi relevé."

"Je n'ai pas perdu une seule partie du tournoi, ça aide. Lorsque l'on perd, on doit ensuite prendre plus de risques pour revenir dans la course. J'ai pu dérouler mon jeu sans risques pendant trois jours" a-t-elle ajouté.

Kosteniuk, tout sourire avec son compagnon, le GMI Pavel Tregubov. Photo : Lennart Ootes/FIDE.

Kosteniuk remporte 40 000$ pour sa première place tandis qu'Assaubayeva repart avec 30 000$. Gunina et Lagno partagent les 3ème et 4ème places, une performance leur assurant 17 500$ chacune. Côté, Elo, la nouvelle championne du monde fait un bond spectaculaire au classement rapide en l'absence des chinoises.

Le top 10 mondial féminin en cadence rapide. Image : 2700chess.com.

Championnat du Monde de Rapide Féminin 2021 | Classement final (Top 20)

Cl. SNo Féd Nom Elo Pts. TB1 TB2 TB3
1 3 GMI Kosteniuk Alexandra 2515 9,0 69,0 73,5 2377
2 19 MI Assaubayeva Bibisara 2369 8,5 65,0 69,5 2263
3 5 GMI Gunina Valentina 2499 8,0 72,5 78,0 2374
4 1 GMI Lagno Kateryna 2545 8,0 68,5 73,5 2299
5 78 MIF Serikbay Assel 2023 7,5 72,0 77,0 2399
6 7 GMI Koneru Humpy 2483 7,5 68,0 71,0 2281
7 9 GMI Dzagnidze Nana 2471 7,5 67,5 72,0 2307
8 20 MI Paehtz Elisabeth 2367 7,5 63,0 67,5 2232
9 11 GMI Stefanova Antoaneta 2443 7,5 62,5 65,5 2291
10 30 GMF Michna Marta 2291 7,5 61,5 65,5 2146
11 10 GMI Abdumalik Zhansaya 2449 7,5 60,5 64,0 2236
12 15 MI Mammadova Gulnar 2388 7,5 60,0 65,0 2246
13 6 GMI Muzychuk Anna 2497 7,5 58,5 63,0 2198
14 49 MI Vaishali R 2201 7,0 69,0 72,5 2407
15 4 GMI Muzychuk Mariya 2501 7,0 68,5 73,5 2310
16 2 GMI Goryachkina Aleksandra 2521 7,0 63,5 68,0 2225
17 41 MI Nomin-Erdene Davaademberel 2235 7,0 63,0 67,0 2253
18 22 MI Gaponenko Inna 2348 7,0 61,0 65,5 2240
19 23 GMF Berend Elvira 2344 7,0 55,5 58,5 2102
20 18 MI Kashlinskaya Alina 2377 7,0 53,5 57,5 2107

(Résultats complets ici.)

Toutes les parties du Championnat du Monde de Rapide Féminin 2021

AnthonyLevin
NM Anthony Levin

NM Anthony Levin caught the chess bug at the "late" age of 18 and never turned back. He earned his national master title in 2021, actually the night before his first day of work at Chess.com.

Anthony, who also earned his Master's in teaching English in 2018, taught English and chess in New York schools for five years and strives to make chess content accessible and enjoyable for people of all ages. At Chess.com, he writes news articles and manages social media for chess24.

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