Olympiades 2018 : La Chine réalise le doublé
La Chine remporte à nouveau les Olympiades. Et pas une fois, mais deux !
Hier, à Batoumi (Géorgie), l'équipe mixte a remporté sa seconde médaille d'or en trois olympiades. L'équipe féminine a survécu à un final haletant pour défendre avec succès le titre acquis en 2016 à Bakou. Dans les deux catégories, il a fallu faire appel aux départages, et dans les deux cas, les chinois sont sortis victorieux.
Note : cet article traite des parties de la dernière journée. Un compte-rendu de la cérémonie de clôture comprenant de nombreuses photos sera disponible demain.
Lors de la dernière ronde des Olympiades d'échecs 2018, la Chine et les USA ont annulé à tous les échiquiers, ne parvenant pas à faire émerger un vainqueur. Comme en 2016, la médaille d'or a été déterminée aux départages, mais cette fois, les américains n'ont pas pu rééditer leur succès.
Les chinois étaient pourtant légèrement distancés par les américains avant la dernière ronde (324,5 à 320,5), mais leurs adversaires précédents ont réalisé de meilleures performances que les anciens rivaux des partenaires de Fabiano Caruana. Résultat final : Chine 372,5 - USA 360,5. Bien qu'ils présentaient l'une des équipes les plus fortes de l'histoire et la mieux classée de tous les participants, les USA devront cette fois-ci se contenter de l'argent.
Les américains devront se contenter de l'argent. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
Last Olympiad we benefited from the tiebreak system; this time unfortunately, we didn't. Nevertheless, silver is a good result and I'd like to thank all my team members for their dedicated work. Congrats to China on gold in the Open and Women's sections!
— Fabiano Caruana (@FabianoCaruana) October 5, 2018
Lors des dernières olympiades, nous avions bénéficié du système de départages, pas cette fois. La médaille d'argent est tout de même un bon résultat et je tiens à remercier mes coéquipiers pour leur gros travail. Bravo à la Chine pour sa victoire en mixte en chez les femmes !
Au deuxième échiquier, la Russie a battu la France, revenant in-extremis à hauteur des USA et de la Chine avec 18 points. Mais quelques contre-performances en début de tournoi et des appariements plus faciles ont coûté cher aux russes, qui terminent loin des deux premiers au départage avec 354,5. Ils obtiennent tout de même la médaille de bronze.
Après avoir remporté l'argent en 2004, 2010 et 2012 et le bronze en 2016, les russes ratent à nouveau une médaille d'or qui leur échappe depuis 2002. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
Les grands malheureux de cette olympiade seront sans nul doute les polonais. Grande surprise du tournoi, ils ont mené quasiment de bout en bout avant de s'effondrer à l'avant-dernière ronde contre la Chine et d'annuler contre l'Inde lors de la dernière. La Pologne a tout simplement affronté les huit meilleures équipes de la compétition ! Son départage est par conséquent supérieur à celui des trois premiers, mais hélas, leurs 17 points n'auront pas suffi à leur garantir une place sur la boîte.
Les polonais pourront être très fiers de leur performance. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
La dernière journée fut celle des calculs d'épicier. Les meilleurs joueurs du monde ont très rapidement signé le pacte de non-agression, laissant leurs coéquipiers se battre pour le gain, comme l'a remarqué le GMI David Sermdon.
The five board-one games in the top five matches of the last round end in draws before any of the other top 50 games. Did the 2800s make a restaurant reservation or something? #BatumiChess2018
— David Smerdon (@dsmerdon) October 5, 2018
Les cinq premiers échiquiers ont fait nulle avant tout le monde. Les 2800 ont-ils réservés un restaurant entre eux ?
La seule rencontre entre deux 2800 était en réalité celle opposant Fabiano Caruana et Ding Liren au premier échiquier. Comme les autres confrontations entre joueurs de l'élite mondial, leur duel a tourné court.
Caruana a pourtant bien essayé de trouver un moyen d'éviter la répétition, avant de décider qu'il était plus prudent de se contenter de la nulle.
"Je ne voulais pas finir aussi vite" a-t-il révélé à Chess.com juste après la partie. "Les deuxième et quatrième échiquiers semblent se diriger vers la nulle, c'est sûr à 95%. Hikaru est un peu mieux, et même en cas de nulle, nous avons encore une chance." Comme nous le savons maintenant, ce ne fut pas le cas.
Affrontement entre 2800 : Caruana - Ding. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
Comment Caruana a-t-il vu que les deuxième et quatrième échiquier étaient tous deux partis vers la nulle ? C'est simple : les deux parties ont été les mêmes pendant seize coups !
"Je me doutais que cela pouvait arriver, car les joueurs chinois ont parfois les mêmes répertoires." a-t-il commenté. Son pronostic s'avérera bientôt correct.
Ding Liren nous en a appris plus : "Yu (Yangyi) s'est préparé contre celle ligne en particulier, et Li (Chao) l'a simplement suivi !"
La position dans Yu-So (où 17.Fg5 fut joué), et Li-Shankland (17.Ff4).
Il restait pourtant une position dynamique : Hikaru Nakamura, en méforme avec un score de 0, avait été mis sur le banc de façon inattendue dans l'avant-dernière ronde. Il était pourtant à nouveau dans l'équipe pour cette dernière ronde, "un choix facile" selon le capitaine américain John Donaldson.
Le new-yorkais a d'ailleurs reçu l'aide de Caruana pour sa préparation finale.
"Il avait l'air très motivé avant la ronde. Dans le bus, nous avons discuté de la ligne avec h4 qu'il a joué contre Bu." a précisé l'italo-américain.
Au moment critique, Nakamura a du décider entre le gain d'un pion et la prise d'espace par le développement. Ayant choisi la seconde option, plus prudente, il ne put obtenir mieux que la nulle.
Nakamura - Bu aurait pu décider de la médaille d'or, mais là encore, le duel se solda par une nulle. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
Nakamura a ensuite révélé à Chess.com que s'il avait su que la Chine pouvait repasser devant aux départages, il aurait choisi une autre voie. L'opacité des calculs est à remettre en cause. Pour obtenir le total au Sonneborn-Berger, il fallait calculer les résultats des dix adversaires précédents en temps réel, alors que les matchs en question n'étaient de toute manière pas terminés. Le deuxième départage était beaucoup plus simple : Les points totaux marqués. Les USA et la Chine terminent avec 29 tandis que la Chine obtient 28,5.
"Si j'avais su que nous étions mené, j'aurais lâché les chevaux plus tôt dans la partie." a-t-il ajouté.
"La défaite contre la Pologne nous a coûté très cher." a commenté Caruana. "A part cette petite mésaventure, nous avons joué une superbe olympiade".
Donaldson a remarqué que la concurrence était beaucoup plus affûtée qu'en 2016, à Bakou, où les américains avaient marqué 20/22, à l'instar des ukrainiens. Cette année, aucune équipe n'est parvenu à marquer plus de 18 points. Finalement, tout s'est joué entre les anciens adversaires des deux grandes nations.
"Certains de nos poulains ne s'en sortent pas très bien" a ajouté Donaldson lors de la dernière ronde. "Je pense qu'on a réalisé un bon tournoi, mais il reste un goût d'inachevé."
Donaldson, au plus proche de son équipe. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
La courte victoire 2,5-1,5 contre l'équipe 3 de Géorgie fut particulièrement néfaste. Et la victoire 4-0 contre le Panama lors de la première ronde ne fut pas comptabilisé, car cette équipe a terminé la moins bien classée parmi tous les adversaires des Etats-Unis. (Si vous souhaitez tout savoir des caprices du système Sonneborn-Berger en équipe, nous vous invitons à consulter le dernier article sur l'olympiade 2016 (en anglais), où l'on explique en détails comment un match entre deux équipes très loin au classement a tout changé au résultat final.)
Sam Shankland a réalisé un beau tournoi au quatrième échiquier, mais pas suffisant pour finir sur le podium individuel. Voici son interview (en anglais) à quelques encablures de la fin du tournoi.
Chess.com a interviewé Sam Shankland.
La Russie, médaillée de bronze, complète le podium après une remontada passant par une victoire 2,5-1,5 contre la France. La victoire de Ian Nepomniachtchi constitue le seul résultat décisif sur les seize premiers échiquiers. Si le motif final vous semble familier, c'est peut-être parce que vous l'avez aperçu dans une partie d'Alexandr Fier plus tôt dans le tournoi.
Nepomniachtchi (en rose) a gagné une belle partie d'attaque. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
L'Angleterre pourra être très satisfaite de sa cinquième place. Ce sera également le cas des têtes de série numéros 27, 32, 36 et 40 respectivement, le Vietnam (7ème), la Suède (11ème), l'Ouzbékistan (16ème) et l'Egypte (19ème).
L'Azerbaïdjan, tête de série numéro quatre, n'obtient qu'une décevante 15ème place. Israël et les Pays-Bas terminent également bien loin de leurs standards habituels en 39ème et 40ème place.
Chess.com a interviewé Vishy Anand.
En annulant contre le challenger de Carlsen, Ding Liren a fait du bien à son équipe mais aussi à son classement. Il remporte la médaille d'or au premier échiquier avec une perf à 2873, la deuxième meilleure du tournoi. Caruana remporte l'argent devant Anish Giri, qui a joué les onze parties.
Au deuxième échiquier, Ngoc Truong Son Nguyen remporte l'or devant Nepomniachtchi et Teimour Radjabov.
C'est un pensionnaire du troisième échiquier qui a réalisé la perf la plus prodigieuse de l'Olympiade ! Le péruvien Jorge Cori obtient une médaille d'or méritée avec une perf à 2925. Vladimir Kramnik s'empare de l'argent et Kacper Piorun du bronze.
Au quatrième, Daniel Fridman l'emporte devant Jacek Tomczak et Bu Xiangzhi.
Enfin, chez les remplaçants, c'est l’ukrainien Anton Korobov qui s'impose devant Ilya Smirin et le héros français Christian Bauer.
En bref : L'équipe du Qatar ne s'est pas présentée à cette dernière ronde, perdant donc 4-0 par forfait face au Koweït. Nous n'avons pas pu déterminer si l'heure inhabituelle de début de la ronde était la cause de cette absence. L'équipe qatari était en effet hébergée dans un hôtel de luxe situé à une heure de route du site du tournoi.
Cette dernière ronde a également vu une première dans l'histoire des Olympiades : L'IBCA (Fédération Internationale des échecs en braille) affrontait l'ICCD (Le comité international des échecs pour les sourds). Les aveugles se sont imposés 2,5-1,5 face aux malentendants.
Cl. | TTn | Nation | Equipe | TB1 | TB2 | TB3 | TB4 |
1 | 3 | Chine | 18 | 372,5 | 28,5 | 149 | |
2 | 1 | USA | 18 | 360,5 | 29,0 | 147 | |
3 | 2 | Russie | 18 | 354,5 | 29,0 | 144 | |
4 | 11 | Pologne | 17 | 390,0 | 28,0 | 158 | |
5 | 9 | Angleterre | 17 | 340,0 | 27,5 | 142 | |
6 | 5 | Inde | 16 | 388,0 | 29,0 | 156 | |
7 | 27 | Vietnam | 16 | 379,5 | 30,5 | 138 | |
8 | 8 | Arménie | 16 | 371,0 | 27,5 | 152 | |
9 | 7 | France | 16 | 366,0 | 28,5 | 153 | |
10 | 6 | Ukraine | 16 | 337,0 | 26,0 | 152 | |
11 | 32 | Suède | 16 | 333,0 | 29,0 | 135 | |
12 | 15 | République Tchèque | 16 | 331,5 | 27,5 | 143 | |
13 | 16 | Allemagne | 16 | 317,5 | 27,0 | 139 | |
14 | 35 | Autriche | 16 | 300,5 | 27,0 | 133 | |
15 | 4 | Azerbaïdjan | 15 | 402,5 | 29,5 | 159 | |
16 | 36 | Ouzbékistan | 15 | 341,0 | 30,5 | 135 | |
17 | 23 | Iran | 15 | 337,0 | 28,5 | 138 | |
18 | 12 | Hongrie | 15 | 321,0 | 26,5 | 139 | |
19 | 40 | Égypte | 15 | 298,5 | 26,0 | 135 | |
20 | 25 | Grèce | 15 | 295,0 | 26,5 | 134 |
Le final du tournoi féminin fut encore plus disputé, puisqu'il fallut attendre la fin de la toute dernière partie de la journée, au premier échiquier d'un match décisif, pour connaître le résultat final.
Arkady Dvorkovich, nouveau président de la FIDE, a joué le premier coup de la partie Kosteniuk-Ju Wenjun, qui sera la plus longue de la journée. | Photo: Maria Emelianova/Chess.com.
Chine - Russie était une rencontre capital. Après environ deux heures de jeu, il semblait que les russes avaient l'avantage avec deux échiquiers "gagnants".
Une très bonne nouvelle pour l'Ukraine, seconde, qui était en train de prendre la mesure des Etats-Unis, tandis que la seule autre équipe à seize points, l'Arménie, ne pouvais plus rêver de victoire après avoir été dominée par la Géorgie aux deux premiers échiquiers.
Au premier, Elina Danielian avait déjà de gros problèmes avant de gaffer. Une possibilité de double attaque s'est présentée, et Nana Dzagnidze ne s'est pas faite prier.
Les géorgiennes ont battu l'Arménie. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
Les échiquiers trois et quatre signèrent bientôt la nulle, et l'Arménie était sortie de la course au titre. L'Ukraine était alors archi-favorite face aux américaines, enlevant à ces dernières tout espoir de médaille et s'assurant de l'or. C'est toutefois ce que l'on pensait à cet instant.
Les sœurs Muzychuk remportèrent leurs parties au premier et deuxième échiquiers, tandis qu'Anna Ushenina devait s'incliner face à Tatev Abrahamyan (qui a terminé le tournoi très fort avec 3,5/4). Mais Natalia Zhukova réussit là où dix autres joueuses avaient échoué en battant la MF Jennifer Yu au terme d'une partie tendue dans laquelle la nervosité l'a fait rater plusieurs gains clairs.
La seconde médaille d'or ukrainienne (après Turin 2006) semblait certaine, mais Zhukova, prudente, préféra rester dans la salle pour garder un œil sur Chine-Russie jusqu'à la fin. Mal lui en pris, car elle était aux premières loges pour voir sa médaille d'or se transformer en argent...
Zhukova en spectatrice. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
Le score était alors de 1,5-0,5 pour la Russie, grâce à une belle victoire d'Aleksandra Goryachkina sur Shen Yang et une nulle entre Valentina Gunina et Huang Qian.
Après la partie Zhukova-Yu, Alexandra Kosteniuk - Ju Wenjun semblait se diriger vers la nulle, et Olga Girya était totalement gagnante contre Lei Tingjie. Comment imaginer que les choses allaient mal tourner ?
Ce fut pourtant le cas. Girya ne parvint pas à finir son adversaire, et la nervosité pris le dessus. Malgré ses deux pions passés sur la sixième rangée, elle laissait à la chinoise la possibilité d'un échec perpétuel.
Olga Girya n'a pas réussi à convertir une finale complètement gagnante. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
La victoire ukrainienne était pourtant toujours possible, car Kosteniuk défendait une finale avec une simple pion de moins. Mais Ju progressait à petits pas, et la situation devint bientôt critique.
Des dizaines de spectateurs et de nombreuses caméras s'agglutinèrent bientôt autour des duellistes, malgré les protestations du capitaine russe Sergey Rublevsky, furieux, et des arbitres.
De nombreux spectateurs ont convergé vers la toute dernière partie de cette Olympiade. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
Soudain, coup de théâtre : Kosteniuk interpelle l'arbitre et réclame la partie nulle en vertu de la règle de la triple répétition. Ironie du sort, la victoire ukrainienne dépendait d'une réclamation russe !
L'arbitre du match arrêta la pendule pour reconstituer la partie (laissant par erreur les joueuses réfléchir à la position pendant que la pendule était stoppée).
L'arbitre en chef Takis Nikolopoulos est alors revenu dans la salle de jeu. Il ordonna à l'arbitre du match de reprendre toute la partie avec les joueuses. A l'issue de cette vérification, la réclamation de la ruse s'avéra incorrecte.
Les joueuses ont reconstitué la partie pour vérifier la légitimité de la réclamation. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
Kosteniuk, dévastée, apprenant que sa réclamation est incorrecte. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
Avec deux minutes en plus à la pendule pour Ju, la partie continua, Kosteniuk semblant en roue libre. Bientôt, elle prit la mauvaise décision de tenter une défense active.
En plaçant son cavalier sur une moins bonne case, elle permit à Ju de gagner du matériel. Comme l'a révélé ensuite la chinoise à Chess.com, la victoire aurait été très compliquée à aller chercher si la russe s'était contenté de défendre passivement.
Les derniers instants du combat. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
Toutes les autres parties étant terminées, de timides applaudissements se firent entendre. Les chinoises revenaient à égalité avec les ukrainiennes, et difficiles de croire que l'Ukraine, avec un moins bon Sonneborn-Berger avant la dernière ronde (329,5 contre 343,5), avait pu remonter suffisamment en une ronde. Bientôt, l'arbitre confirma la victoire finale de la Chine.
Today China managed to achieve something only the old Soviet Union had previously achieved in chess history: a double gold at an Olympiad. Last time that happened it was in December 1986, when only two of the ten Chinese players were born and they were both in their infancy.
— Olimpiu G. Urcan (@olimpiuurcan) October 5, 2018
Aujourd'hui, la Chine a réussi ce que seule l'ancienne Union Soviétique avait réussi avant elle. La dernière fois qu'une nation a remporté les titres mixtes et féminins, c'était en décembre 1986, et seuls deux des dix joueurs chinois étaient nés !
Ju et Lei aux côtés de leur capitaine Yu Shaoteng. | Photo : Maria Emelianova/Chess.com.
Ju Wenjun remporte également la médaille d'or au premier échiquier, devant la hongroise Hoang Thanh Trang et Dzagnidze.
Chess.com a interviewé Ju Wenjun.
La Russie manque la médaille de peu et termine quatrième, tandis que la Géorgie remporte le bronze. La Hongrie termine cinquième après un beau parcours, devant l'Arménie, les USA et l'Inde. L'équipe 2 de Géorgie s'octroie la neuvième place, prouvant s'il le fallait encore la vitalité des échecs féminins dans le pays hôte.
La Pologne, tête de série numéro sept, termine à une décevante 16ème place, tandis que l'Allemagne devra se contenter d'une très mauvaise 28ème place. La France termine à la douzième place après un tournoi en demi-teinte.
Bien que son équipe ne termine qu'à une moyenne septième place, Irina Krush pourra se contenter de remporter sa première médaille individuelle : l'argent au deuxième échiquier, derrière Mariya Muzychuk et devant Goryachkina.
Au troisième échiquier, victoire de l'azéri Khanim Balajayeva devant Huang Qian et l'espagnole Ana Matnadze.
La MF Marina Brunello devance deux GMI pour remporter l'or au quatrième : Lei Tingjie et Bela Khotenashvili.
Chez les remplaçantes, le podium est occupé par Alshaeby Boshra (Jordanie), Olga Girya et Jennifer Yu, qui obtient en outre une norme de MI.
Batoumi Olympiad (Femmes) | Résultats finaux (Top 20)
Cl. | TTno | Nation | Equipe | TB1 | TB2 | TB3 | TB4 |
1 | 3 | Chine | 18 | 407,0 | 30,5 | 153 | |
2 | 2 | Ukraine | 18 | 395,5 | 30,0 | 154 | |
3 | 4 | Géorgie 1 | 17 | 375,0 | 28,0 | 153 | |
4 | 1 | Russie | 16 | 379,5 | 30,5 | 146 | |
5 | 13 | Hongrie | 16 | 372,0 | 29,5 | 141 | |
6 | 12 | Arménie | 16 | 366,0 | 27,0 | 155 | |
7 | 10 | USA | 16 | 359,5 | 27,5 | 152 | |
8 | 5 | Inde | 16 | 352,5 | 29,5 | 142 | |
9 | 14 | Géorgie 2 | 16 | 351,5 | 28,5 | 142 | |
10 | 11 | Azerbaïdjan | 16 | 347,5 | 28,5 | 145 | |
11 | 8 | Kazakhstan | 16 | 346,5 | 28,5 | 144 | |
12 | 6 | France | 16 | 315,5 | 29,0 | 130 | |
13 | 15 | Espagne | 15 | 343,5 | 27,5 | 133 | |
14 | 28 | Iran | 15 | 340,0 | 28,0 | 145 | |
15 | 19 | Vietnam | 15 | 338,5 | 30,5 | 136 | |
16 | 7 | Pologne | 15 | 324,5 | 29,0 | 134 | |
17 | 31 | Ouzbékistan | 15 | 316,5 | 26,5 | 144 | |
18 | 36 | Belarus | 15 | 308,0 | 28,5 | 128 | |
19 | 29 | Slovaquie | 15 | 283,0 | 28,0 | 121 | |
20 | 17 | Mongolie | 14 | 332,0 | 27,0 | 145 |
(Les résultats complets sont disponibles ici.)
Parties fournies par TWIC.
Article écrit en collaboration avec Peter Doggers.